Les deux institutions internationales ont récemment pris l’engagement d’apporter un soutien financier à la juridiction d’exception chargée de juger les auteurs de crimes dans ce pays d’Afrique centrale.
Samuela Isopi, chef de délégation de l’Union européenne et Najat Rochdi, représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies et Coordonnatrice Humanitaire avaient le sourire large le 12 février 2019 à Bangui à l’occasion de la signature d’une déclaration d’appui financier des deux institutions à la Cour Pénale Spéciale(CPS) pour la conduite des opérations de lutte contre l’impunité, en présence de Michel Landry Louanga, président de la CPS.
Dans un communiqué, L’Union européenne et les Nations Unies ont souhaité que la justice soit vue et comprise, elle ne doit pas seulement être rendue contre les auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Centrafrique.
« Comme vous le voyez, l’œuvre de justice demandée fortement par les populations centrafricaines ne doit pas seulement être mise en œuvre par les instances judiciaires, mais elle doit aussi être vue et comprise », a indiqué Najat Rochdi, représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire général, Coordonnatrice Humanitaire, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies en RCA. «Seulement si elle est comprise, elle devient un vecteur de changement de normes et de valeurs dans le cadre d’une culture de démocratie, de renforcement de l’Etat de droit et des droits humains ».
L’Union Européenne qui fait partie des organismes qui financent la CPS s’est une fois encore engagée à apporter à la juridiction un appui direct supplémentaire d’environ deux millions d’euros. Comme l’Ue, plusieurs partenaires de la Centrafrique ont mis la main à la poche pour donner à la CPS les moyens de sa politique comme l’a souligné son président.
« Notre gratitude s’adresse tout particulièrement aux différents partenaires étatiques de la Cour que sont les Pays-Bas, les Etats-Unis, la France, le Canada, le Burkina-Faso, le Togo et à présent l’Union Européenne », a indiqué tout ému Michel Landry Louanga, Président de la Cour Pénale Spéciale. «C’est grâce à leurs contributions et à l’effort conjoint des Nations-Unies au travers du PNUD, la MINUSCA, UNODC, VNU, Onu Femmes et au soutien du gouvernement que nous sommes là »
La cour pénale spéciale centrafricaine a été créée le 03 juin 2015 Créée en 2015 par le gouvernement centrafricain avec l’appui de la communauté internationale, la CPS a pour mandat de poursuivre les auteurs de crimes de droit international commis depuis 2003.
Créée le 03 juin 2015, la Cour Pénale Spéciale est compétente pour enquêter, instruire et juger les violations graves des droits humains et les violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire de la République Centrafricaine depuis le 1er janvier 2003. La loi portant création de la CPS stipule que les crimes relevant de la compétence de la Cour Pénale Spéciale sont imprescriptibles.