Le président Tchadien, Idriss Deby, a effectué le 26 février 2019 une visite officielle en Turquie à l’invitation de Recept Tayyip Erdogan, son homologue turc.
L’agenda du séjour d’Idriss Deby Itno en Turquie n’a pas été rendu public. Tout juste sait-on que le président tchadien est allé consolider les acquis de la relation entre les deux pays et va profiter de l’occasion pour signer un certain nombre d’accords et visiter des sites historiques.
Idriss Deby a conscience de booster une économie tchadienne exsangue à la quête d’un coup de pouce. Cette visite intervient plus d’un an après celle de Recept Tayyip Erdogan le 26 décembre 2017 à Ndjamena.
Au cours de cette visite, le président turc avait marqué un pas majeur dans sa logique de conquête des parts de marché en Afrique en signant cinq conventions importantes.
La Convention en vue d’éviter la double imposition en matière d’impôt sur les revenus ; l’accord sur la coopération dans le domaine de la Jeunesse et des Sports ; le Protocole de coopération technique et de développement; l’accord sur la promotion et la protection réciproque des investissements ;le mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine des technologies de l’information et de la Communication et des Archives diplomatiques entre les ministères des Affaires Etrangères des deux pays.
La convention visant à trouver des mécanismes d’évitement de la double imposition en matière d’impôt sur les revenus joue largement en faveur de la Turquie dont les entreprises s’intéressent de plus en plus au Tchad. Bien que bilatérale, cette convention, d’après des experts, a toutes les chances de bénéficier à la partie turque pour au moins une raison.
Le Tchad dispose d’un tissu économique faible constitué de petites et moyennes entreprises incapables pour la plupart de s’installer durablement en Turquie pour faire les affaires.
Erdogan avait affiché ses ambitions économiques en conduisant à Ndjamena une délégation d’une centaine d’hommes d’affaires. Pendant que son homologue met l’accent sur le secteur public en déplaçant plutôt des ministres habitués aux questions économiques.